Le porte-parole de la Présidence de la République s’est entretenu avec la presse le lundi 31 mai 2021 au palais du bord de mer. Occasion pour lui de revenir sur l’affaire du Grand marché de Libreville dans laquelle l’ancien premier ministre Jean Francois Ntoutoume Emane, par ailleurs très proche de l’opposant Jean Ping, a été reconnu coupable de corruption de la part de l’entreprise Webcor ITP (Adjudicatrice du marché) par la Cour d’appel de Paris le 25 mai dernier. « Très souvent au Gabon, les grands donneurs de leçons sont ceux qui ont quelque chose à se reprocher » a réagi Jessye Ella Ekogha. Voici l’intégralité de son commentaire.
« On peut regretter la publication par l’ancien premier ministre et ancien maire de Libreville d’une tribune intitulée La Nausée (publiée le 25 mai dans laquelle il fustigeait les travers de la politique, NDLR). Surtout à la vue de l’affaire judiciaire concernant le Grand marché de Libreville. La Cour d’appel de Paris a enfin jugé il y a moins d’une semaine, le 25 mai dernier, qu’il y a eu un pacte corruptif au bénéfice de M. Ntoutoume Emane.
De ce fait, l’entreprise Webocor ITP a perdu le procès qu’elle avait intenté contre la République gabonaise. Et celle-ci a été condamnée à payer une amende à la République gabonaise.
Ce que je trouve dommage c’est que, très souvent, les grands donneurs de leçons sont ceux qui peuvent avoir quelque chose à se reprocher. Et actuellement, M. Ntoutoume Emane, ancien premier ministre et ancien maire de Libreville, se retrouve rattraper par des faits que par ailleurs il dénonçait. De manière incontestable car aujourd’hui sa culpabilité a été clairement établie par la Cour d’appel de Paris. »