La porte commence à s’entrouvrir. Ce mardi 2 février, la présidente de la Commission européenne a déclaré ne pas être opposée à l’accès des vaccins russe et chinois dans l’UE, à condition de « se soumettre aux règles d’examen » de l’Agence européenne des médicaments (EMA). « Si les producteurs russe, chinois ouvrent leurs dossiers, montrent de la transparence, toutes leurs données […], alors ils pourraient avoir une autorisation conditionnelle de mise sur le marché comme les autres », a déclaré Ursula von der Leyen, au cours d’une audition devant des groupes parlementaires à propos de la stratégie vaccinale.
Le même jour, Emmanuel Macron affirmait sur TF1 avoir « pris l’initiative d’envoyer une mission scientifique en Russie pour échanger avec les équipes », assurant que « les échanges ont été tout à fait positifs ». Le chef de l’État rappelait toutefois la nécessité d’homologation par l’EMA. Des propos qui font également écho à ceux d’Angela Merkel, qui a déclaré à la télévision publique ARD que « tous ceux qui obtiennent une autorisation de l’EMA seront absolument bienvenus ».
Selon les résultats publiés mardi dans la revue médicale The Lancet, le vaccin russe Spoutnik-V serait efficace à 91,6% contre les formes symptomatiques du Covid-19. Le Fonds souverain à l’origine de son développement a annoncé, le 20 janvier, avoir débuté une procédure d’homologation auprès de l’Agence européenne.
Pour le moment, six contrats avec des producteurs de vaccins ont été conclus par la Commission européenne, dont seulement trois (BioNTech-Pfizer, Moderna, AstraZeneca) sont aujourd’hui autorisés.
(Avec L’AFP)