Après n’avoir pu accomplir son caprice de traverser la frontière avec sa délégation de 59 hommes armés, Omar Denis Bongo Junior refuse finalement d’assister aux funérailles de son oncle (père) Fidèle Andjoua et préfère rentrer tout en souriant à Brazzaville.
« À croire qu’Omar Denis Bongo Junior n’a jamais eu l’intention d’assister aux funérailles de celui qu’il prêtant avoir beaucoup aimé », déclare un proche de la famille Ondimba; Sinon comment comprendre qu’au lieu d’accepter de rentrer avec une délégation « réduite » à dix personnes et prendre ainsi part aux funérailles de son grand-père, celui-ci a préféré tourner les talons et rentrer à Brazzaville, poursuit ce même proche.
« C’est un caprice », peste un haut-gradé de l’armée présent sur place qui souligne les efforts faits par la partie gabonaise pour « trouver un compromis raisonnable ».
Mais pour ce diplomate occidental, fin connaisseur des relations entre familles dirigeantes en Afrique centrale, peut-être que tout cela n’était pas si involontaire. Selon lui, il pourrait tout bonnement s’agir d’une mise en scène. « C’est comme si Omar Denis avait donné le bâton pour se faire battre. C’est à dire trouvé un prétexte pour qu’on lui interdise de se rendre à Franceville. L’aurait-il voulu qu’il ne s’y serait pris autrement ! Peut-être craignait-il l’accueil de la famille de Fidel Andjoua dont il n’était peut-être, au fond, pas si proche », fait mine de s’interroger le diplomate, un brin malicieux.
Une interrogation qu’il n’est, loin de là, pas le seul à partager, à Libreville comme à Brazzaville.