Les conclusions de la Task Force sur la dette intérieure qui ont abouti à l’annulation des deux tiers de la dette auditée déplaisent manifestement à certains qui espéraient toucher frauduleusement des centaines de millions, voir des milliards de Francs CFA des caisses de l’État.
Pour rappel, la Task Force sur la dette intérieure a été instituée le 20 juin 2020 par décret présidentiel avec pour mission de réaliser un contre-audit. Composée d’une équipe pluri-disciplinaire de très haut niveau et appliquant une méthodologie particulièrement rigoureuse (avec des contrôles sur pièces mais également sur place, contrairement à un premier audit réalisé par le cabinet PWC pour le compte du FMI), ses conclusions ont abouti à l’annulation des deux tiers de la dette intérieure pour « défaut avéré de contreparties réelles ». Au total, ce sont des centaines de milliards de francs CFA qui ont été « sauvés » par l’État.
Face à l’ampleur du scandale, les autorités mènent des investigations pour tenter de mettre à jour ce qui s’apparente aux yeux de beaucoup comme un véritable système de détournement de fonds.
Ainsi, dans leur soif de vengeance, certains responsables des entreprises épinglées semblent avoir décidé d’enclencher une campagne diffamatoire à l’encontre de l’expert judiciaire Pierre Duro qui est le responsable opérationnel de la Task Force sur la dette intérieure.
Débuter par le financement d’articles à charge dans les journaux, cette campagne de dénigrement semble désormais avoir pris une autre tournure ces derniers jours. Elle s’accompagne maintenant de plusieurs menaces de mort que ce dernier aurait reçu à son bureau.
En réponse à la tournure prise par les évènements, la justice a été saisie et une enquête ouverte afin que les auteurs et potentiels complices de menaces et de publication d’articles diffamatoires puissent y répondre devant la justice.