Actuellement en examen à l’Assemblée Nationale, ledit projet prévoit des modifications et réorganisation sur la loi du 5 septembre 2016, « pour lutter plus efficacement contre le harcèlement dans notre pays ».
Selon le député du 2e siège de la commune de Moanda, le dispositif actuel est obsolète car inopérant. Le caractère trop général de l’article 257 du Code pénal dans son approche du harcèlement sexuel au titre des atteintes aux mœurs ne permet pas d’assurer aux victimes une protection et une prise en charge efficaces et spécifiques.
À cet égard, Alexandre Awassi propose « d’avoir un instrument juridique efficace, qui s’attaque au phénomène dans son ensemble et non plus uniquement sur un seul de ses aspects, afin que, à défaut d’arrêter le phénomène dans l’immédiat, qu’on en réduise l’ampleur et punisse les auteurs et les complices avec la rigueur de la justice ».
Une proposition de loi qui intervient au moment où, sous la Très Haute impulsion du chef de l’État Ali Bongo Ondimba, le Gabon entend en effet « renforcer les dispositifs de prévention et de sanction contre la discrimination et le harcèlement au travail en prévoyant notamment des sanctions pénales en matière de harcèlement moral, ainsi qu’une obligation pour les entreprises de prendre des mesures pour prévenir et sanctionner toute forme de harcèlement ».