Contrairement aux affirmations du clan du Président du RPM, Alexandre Barro Chambrier, le ministère de l’Intérieur Gabonais confirme belle et bien que le RHM n’a pas, juridiquement, été dissout. Il continue donc d’avoir une existence légale comme le clame le clan de Michel Menga M’Essone.
En effet, réuni le samedi 9 janvier 2021, les membres du Bureau Politique du RPM dirigé par Alexandre Barro Chambrier ont soutenu qu’à la suite du Congrès extraordinaire organisé le 4 mai 2018, le RHM se serait mué en RPM, entraînant ainsi la récupération systématique de tous les élus et militants. Argument complètement battu en brèche par le clan de Michel Menga M’Essone, s’appuyant en effet sur le fait que si le ministère confirme bien l’existence du RPM d’Alexandre Barro Chambrier, il indique également que le RHM n’a pas été dissout et qu’il continue légalement d’exister.
Ainsi, les sept députés élus sous l’étiquette RHM/RPM l’ont bien été sous celle du RHM, présidé aujourd’hui par Michel Menga M’Essone.
Aussi, il faut signaler que la Constitution gabonaise prohibant le changement de formation politique suite à une élection favorable, les sept députés concernés envoyés à l’Assemblée nationale à l’issue des législatives d’octobre 2018 sous l’étiquette RHM font désormais face à un choix cornélien : soit réintégrer les rangs du parti avec lequel ils ont été élus, soit perdre leur écharpe.
À cet effet, notons que le 3 janvier dernier le député Serge Maurice Mabiala avait déjà franchi le pas de regagner le RHM de Michel Menga M’Essone. Ses six autres camarades députés devront également donner leurs choix dans les prochains jours.
Véritable coup dur pour le Président du RPM, Alexandre Barro Chambrier, dont le rêve de la conquête du pouvoir en 2023 risque sérieusement de ne pas survivre à une telle série de défections dans ses rangs.