Depuis quelques jours le ministre Jean-Marie Ogandage est au cœur d’un scandale créé par la divulgation dans la presse et sur les réseaux sociaux de plusieurs documents signés de sa main et adressés aux administrations douanières et des impôts.
En effet, il s’agit d’instructions du ministre Ogandaga demandant des abattements jugés exorbitants au profit de certains opérateurs économiques.
Malgré le scandale que constitue lesdites révélations et l’émotion suscitée dans l’opinion publique par les contours de certains abattements et la mise en cause du Ministre Jean-Marie Ogandaga par plusieurs médias, la direction générale des douanes gabonaises, sans doute sous la pression du mis en cause, a, dans une note de service signée de Boris Admina Atchoughou, le directeur général des douanes et droits indirects, exprimée ses inquiétudes face à la prolifération sur les réseaux sociaux des documents internes à l’administration.
« Sont tenus au secret professionnel, dans les conditions et sous les peines prévues par le code pénal, les agents des douanes ainsi que toutes personnes appelées à l’occasion de leurs fonctions ou de leurs attributions à exercer à quelque titre que ce soit des fonctions dans les services des douanes ou à intervenir dans l’application de la législation des douanes » a-t-il rappelé.
Ces documents vraisemblablement diffusés par des syndicalistes comme il est indiqué dans plusieurs publications mettent en lumière une série de privilèges fiscaux reçus par plusieurs entreprises du secteur pétrolier au détriment du Trésor public Gabonais. Ce qui n’a toujours pas été démenti le ministre de l’Economie alors que la polémique gagne du terrain et désormais plusieurs voix s’élèvent pour réclamer sa démission pour se mettre à la disposition de la justice.
Quant à la direction générale des impôts, c’est le silence total, ni démenti ni indignation alors que plusieurs documents signé des responsables de cette administration sont disponibles sur internet. Idem du côté de la primature et du ministère de la lutte contre la corruption où les réactions sont très attendus par l’opinion publique.