C’est la justification donné par ce soutien de Jean Ping en 2016, en claquant ce samedi 3 avril, la porte d’une opposition exsangue et se ralliant au Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) d’Ali Bongo Ondimba.
Nouveau coup dur pour l’opposant Jean Ping, leader d’une opposition de plus en plus profondément divisée et affaiblie, face à la sur puissance du Parti majoritaire.
Il y a cinq ans, Jean Ping était parvenu sur son nom à faire l’union de l’opposition et a challenger le président Ali Bongo Ondimba mais c’est désormais une évidence que 2023 pourrait être une réélection semblable à une lettre à la poste pour le patron de la majorité présidentielle.
Une situation favorisée par les nombreuses défections au sein des du patron de la CNR.
La dernière en date vient d’être annoncée cet après-midi. René Ndemezo’o Obiang, l’actuel président du CESE qui avait soutenu Ping en 2016, a indiqué à l’occasion d’une conférence de presse qu’il claquait la porte de l’opposition pour rejoindre le PDG, le parti dont il fut membre influent il y a quelques années.
Notons que René Ndemezo’o Obiang est un fang de Bitam, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, réputée frondeuse, sur laquelle l’opposition comptait beaucoup dans la perspective de la présidentielle de 2023.
Elle ne pourra désormais plus y compter, ce qui rend totalement illusoire une quelconque victoire de l’opposition lors de ce scrutin.
Pour l’opposition gabonaise, il s’agit d’une énième déconvenue. Sans véritable leader ni projet.
Pour rappel, elle a été très sévèrement battue lors des trois derniers scrutins (législatives, locales et sénatoriales). Elle est, qui plus est, en proie à des divisions intestines, les vieux barons (Ping, Nzouba-Ndama, Barro Chambrier, Myboto…) s’écharpant à tout propos avec la nouvelle génération (Anges Kevin Nzigou, Nicolas Nguema, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi…).