C’est ce qu’a déclaré le Président de la République Gabonaise lors de l’interview qu’il a accordée au Magazine français Jeune Afrique.
En effet, dans une interview accordée au magazine français Jeune Afrique, un an et demi après celle accordée au quotidien national l’Union, le chef de l’Etat gabonais a fait le point sur son état de santé réel, sa capacité à diriger le pays et la manière dont il s’est reconstruit progressivement ; à la lutte anti-corruption, aux conséquences de la pandémie de Covid-19 ou la stratégie des autorités pour mener à bien les réformes ; passant par la mise aux arrêts de son ex-directeur de cabinet, Brice Laccruche Alihanga, les nombreux changements de gouvernements et de premiers ministres le rôle de son fils Noureddin Bongo Valentin à ses côtés, ainsi que et les relations entre le Gabon et la France.
Ainsi, rependant à la question : vous avez face à vous une opposition éclatée. Qui sont vos principaux adversaires ? Jean Ping, Guy Nzouba-Ndama, Alexandre Barro-Chambrier ?
Ali Bongo Ondimba a répondu : « Il ne m’appartient pas de faire un commentaire sur tel ou tel, en particulier en dehors de ma famille politique. Toutefois, rappelons-nous que certains, qui donnent aujourd’hui des leçons à tout propos, ont été longuement aux affaires et ont occupé de très hautes fonctions. La critique est aisée, l’art est difficile, comme on dit.
La démocratie gabonaise gagnerait à avoir une opposition structurée et constructive, qui ne se contente pas de critiquer sans jamais faire de contre-propositions. La politique n’est pas qu’un jeu de pouvoir. C’est avoir entre ses mains le destin de centaines de milliers de femmes et d’hommes. Il faut donc être responsable et savoir faire passer les intérêts de son pays avant tout. »
Notons qu’un peu plus tôt, au détour d’une question sur son état de santé, le président de la République avait déjà anticipé.
« Plutôt que de polémiquer, je conseillerais (à mes adversaires) de travailler à formuler des idées, à ce qui préoccupe au quotidien la population, et d’avoir une approche constructive. Penser convaincre les Gabonais en se contentant de critiquer et de polémiquer, c’est se fourvoyer complètement. »