Dans un documentaire qui lui est consacré, le pape François soutient la création d’une union civile pour les couples de même sexe. Si le souverain pontife a souvent fait preuve d’ouverture sur les couples homosexuels, en affirmant régulièrement qu’ils devaient être bien accueillis au sein de l’Église catholique, il reste toutefois fermement opposé au « mariage » gay qui doit se faire nécessairement entre un homme et une femme.
« Les personnes homosexuelles ont le droit de vivre en famille. Ce sont des enfants de Dieu », déclare le Pape François avant de rajouter que « Ce qu’il nous faut, c’est une loi sur l’union civile afin que (ces couples) soient légalement protégés. »
Pour rappel, lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires, le Pape François a soutenu l’union civile pour les couples homosexuels comme alternative au mariage religieux entre personnes du même sexe. Cependant, devenu pape, l’Argentin ne s’était encore jamais prononcé publiquement en faveur des unions civiles.
Il faut dire que cette déclaration du Pape François conforte la position des autorités gabonaises qui avait en juillet dernier, conformément à une tradition républicaine instaurée dès les années 1960, décidée de revenir sur la pénalisation de l’homosexualité, votée un an plus tôt dans des conditions très controversées.
Une initiative soutenue à l’époque par le Vatican, mais curieusement pas par l’Archevêque de Libreville, Mgr Jean-Patrick Iba-Bâ, dont le silence avait alors largement été interprété comme l’expression de sa désapprobation, voir de sa désolidarisation des orientations du Saint-Siège sur la question.
Maintenant que le Pape François vient de se prononcer clairement en faveur du mariage civil homosexuel, au Gabon, les regards se tournent désormais vers la réaction très attendue du très controversé Archevêque de Libreville, Mgr Jean-Patrick Iba-Bâ.