C’est ce qui ressort de l’interview donnée ce mardi par la politologue et coordinatrice pour une partie de l’Afrique centrale d’Amnesty International, Delphine Lecoutre, dans le cadre de l’émission « L’invité(e) Afrique » sur RFI.
Lors de cette interview, Delphine Lacoutre n’est vraiment pas aller du dos de la cuillère pour fustiger l’attitude des « activistes » au sein de la diaspora gabonaise.
« Ils appellent régulièrement à l’insurrection populaire au Gabon. Ils adoptent des propos diffamatoires en s’en prenant directement aux gens du régime n’hésitant pas à évoquer leurs vies personnelles. Ils n’hésitent pas non plus à multiplier la diffusion de fake news, ce qui porte d’ailleurs atteinte à leur crédibilité. Ils vont même jusqu’à dire qu’Ali Bongo est mort. Et à chaque fois qu’ils le voient à la télévision, ils disent que ça n’est pas lui mais son sosie ! » (…) Relève cette politologue pourtant très proche des milieux gabonais d’opposition.
Cette interview de Delphine Lecoutre résonne clairement comme une désolidarisation d’Amnesty International à l’endroit des agissements des activistes de la diaspora gabonaise en France. La politologue dresse en effet le constat très amer du grand écart qui existe entre la vie virtuelle dans laquelle les opposants de la diaspora sont enfermés et la vie réelle, sur le terrain, au Gabon dont ils sont totalement déconnectés. « Ce n’est pas eux qui mènent la lutte au quotidien. Eux, ils sont bien chaudement à l’abri derrière leurs ordinateurs. Ils ne prennent absolument aucun risque » fait-elle observer.
Au regard du portrait que dresse Delphine Lecoutre sur les activistes de la diaspora gabonaise de France on comprend aisément pourquoi la stratégie de ces derniers est sans impact politique sur le terrain et que le seul fait d’arme de ces derniers serait la recherche perpétuelle du Buzz via la prolifération de Fake News sur les réseaux sociaux.