Le porte-parole de la Présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, est revenu, lors d’une conférence de presse ce mardi 22 décembre, sur le projet de loi portant modernisation de la constitution adopté vendredi dernier en conseil des ministres, notamment la question sur le plus que va apporter la nomination de quelques sénateurs par le chef de l’État. Explications.
« Pourquoi cette disposition ? Le Parlement, qui vote les lois, peut avoir besoin de certaines compétences, d’expertises dans des domaines particuliers qui ne sont pas spontanément présentes parmi les parlementaires élus. (…) Qui plus est, cette disposition ne portera que sur une partie des sénateurs que la Loi organique à venir devra préciser », a déclaré Jessye Ella Ekogha lors de son point de presse ce mardi.
« Cette disposition est en trompe l’oeil. Elle vise moins à renforcer les pouvoirs du président de la République qu’à rétablir une forme d’équilibre au profit du pouvoir législatif. En cela, il s’agit d’une réelle avancée démocratique », explique un professeur de droit constitutionnel de l’UOB à nos confrères de La Libreville.
Le porte-parole du Président Ali Bongo a par ailleurs souligné qu’il ne s’agit en rien d’ « une invention gabonaise ». Cette disposition se retrouve en effet ailleurs en Afrique (comme en Côte d’Ivoire), ainsi que dans certaines des plus grandes démocraties dans le monde. Au Royaume-Uni par exemple, certains membres de la chambre des Lords (deuxième chambre équivalant au Sénat) sont nommés par la Reine, concluent ils.