C’est ce que nous apprend une tribune commune publiée ce jour, par les présidents du Gabon et du Costa Rica, en faveur d’un nouvel accord mondial pour lutter contre le trafic d’animaux sauvages.
En effet, reconnus pour leurs efforts exemplaires en matière de protection de l’environnement, le Gabon et le Costa Rica demandent que la prévention et la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages soient intégrées dans le cadre du droit pénal international à travers l’élaboration d’un nouvel accord mondial.
« Nous demandons à toutes les nations de travailler avec nous pour faire en sorte que les avantages dont nous bénéficions grâce à la vie sauvage profitent aux communautés locales, aux investisseurs légitimes et aux budgets nationaux des pays sources, et non aux groupes criminels transnationaux… Il est temps de traiter les crimes contre la faune sauvage comme les crimes graves et hautement destructeurs qu’ils constituent », ont exhorté les présidents Ali Bongo Ondimba et Carlos Alvarado Quesada.
Notons qu’au Gabon, la population des éléphants de forêt du parc national de Minkebe, par exemple, en dix ans (entre 2004 et 2014) a diminué de 80 % de la population d’éléphants. Une situation d’autant plus inquiétante que près de 50 % des spécimens vivant en Afrique centrale s’y trouveraient.