Candidate à un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité, la RDC a finalement décidé de jeter l’éponge face au Gabon, soutenu par l’Union africaine. Voici pourquoi.
Selon les informations de Jeune Afrique, Félix Tshisekedi a décidé de renoncer à briguer un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU – siège réservé à l’Afrique centrale à partir de 2022. Plusieurs sources officielles et diplomatiques ont confirmé à Jeune Afrique la décision du président congolais de se retirer de la course.
Pour rappel, lors du conseil exécutif organisé les 3 et 4 février derniers, la candidature de Libreville avait officiellement reçu le soutien de l’UA. Mais la RDC avait malgré tout décidé de déposer fin mai, provoquant un tollé dans les rangs de l’UA.
« Le président en exercice de l’UA [Union africaine] ne peut pas être celui qui bafoue les règles de l’organisation », explique un ministre des Affaires étrangères d’Afrique australe. D’autant que le président RD congolais est accusé de vouloir occuper un siège au Conseil de sécurité de l’ONU pour des raisons strictement personnelles. Anticipant une élection présidentielle chaotique, il y verrait un moyen de prévenir d’éventuelles sanctions internationales à son endroit.
Ces derniers jours, les autorités gabonaises se sont fortement mobilisés. Les ministres gabonais des Affaires étrangères, Pacôme Moubelet Boubeya, et de la Défense, Michaël Moussa, ont activé leurs réseaux.
Mais le plus actif a été le président Ali Bongo Ondimba qui, d’après plusieurs sources, a multiplié les coups de téléphone à ses pairs mais aussi auprès de quelques chefs d’Etat à l’international. Avant un échange – sans doute décisif – début juin avec le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, qu’il a – diplomatiquement mais fermement – invité à remettre de l’ordre dans la maison commune, informe La Libreville.