Se déplacer dans la capitale gabonaise et ses environs devient un véritable luxe tant les acteurs exerçant dans le secteur du transport en commun dictent leur loi tarifaire chaque jour.
Depuis plus de deux ans déjà, les tarifs imposés par les conducteurs de taxis et clandos sont de plus en plus à la hausse au grand dam des populations qui ne savent plus à quel saint se vouer. Les prix des trajets ont doublé sinon triplé pour certaines directions. Quitter l’ancienne gare routière pour Owendo, c’est pas moins de 600 f qu’il faut débourser contre 300 f il y a quelques mois pour les taxis bus. Pour les petits taxis, seules les fortes propositions sont acceptées au risque d’une longue attente. Les mesures liées à la pandémie que connaît le pays actuellement seraient à l’origine de venues accentuation de cette hausse vertigineuse et cela malgré l’allégement du confinement annoncé par le premier ministre en début de semaine dernière.
Pour justifier cet état de fait, plusieurs taximans accusent les multiples contrôles de police et de gendarmerie à travers les artères de la capitale sans oublier les nombreuses taxes dont ils doivent s’acquitter. Cette situation, confiait un compatriote dépité, mériterait que les autorités s’appesantissent dessus car “ on veut être au travail ou à nos activités à l’heure mais impossible. Tout augmente. Comment s’en sortir comme ça ? On doit réglementer le prix des trajets comme ça ces chauffeurs ne vont plus se lever un bon matin pour donner leur tarif ”.
Face à cette situation, une sortie de ministre des Transports, qui brille jusqu’à présent par son silence, serait plus qu’opportun pour rassurer tout le monde et surtout les populations.