Il n’y aura pas de vide constitutionnel au Gabon !
Le Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, en homme avisé et conciliant, a su tirer la leçon, à la fois des réclamations et hurlements de l’opposition en cas de vacance du pouvoir, et de son accident vasculaire cérébral.
En adoptant en conseil des Ministres le projet de loi portant réaménagement de la constitution, il permet ainsi à la Nation d’éviter de s’exposer à l’éventualité d’une interruption de la continuité de l’Etat, notamment l’indisponibilité temporaire du Président de la République à exercer ses fonctions et le non renouvellement de l’Assemblée Nationale, aussi bien dans les délais constitutionnels que ceux fixés par la Cour Constitutionnelle.
Ainsi en cas de vacance de la Présidence de la République ou d’empêchement temporaire ou définitif de son titulaire, l’intérim sera assuré par un collège composé du Président du Sénat, du Président de l’Assemblée Nationale et du Ministre de la Défense Nationale.
Certains néo politistes ou pseudo opposants auront vite fait de crier au complot. Mais il convient ici de signaler le caractère consensuel du choix des membres de ce collège. Car en effet au delà des clivages politiques, il s’agit de confier non plus seulement au seul Président du Sénat, mais également au Président de la représentation nationale (assemblée nationale) donc la voix du peuple, et au Ministre de la défense gardien des forces armées et militaires qui très souvent se sentent exclus de la chose politique, d’où les coups d’État en cas de vacance dans certains pays…
Ce sera donc à ce trio, de conduire, ENSEMBLE, le pays vers des élections transparentes et paisibles.
Ledit projet traite également aux articles 7 et 38 révisés, du renforcement de la protection des Membres du Parlement et de la Cour Constitutionnelle ainsi que de l’inviolabilité des sièges desdites Institutions. Il les met dans le champ des crimes de haute trahison punis par la loi.
Le souvenir de 2016, et les conséquences matérielles engendrées restent encore perceptibles. L’incendie du siège de l’assemblée nationale en témoigne. Il est question de dire PLUS JAMAIS ÇA !
Une autre disposition de ce projet retient également l’attention de façon positive et significative. Désormais il y aura deux modes de désignation des Sénateurs. Ils seront élus, pour une partie, au suffrage
universel indirect, et pour l’autre partie, nommés par le Président de la République. Une procédure déjà vécue en République Gabonaise par le passé et qui avait pour but et objectif premier d’accorder une place méritée mais très souvent subtilisée aux femmes.
Même si rien dans le texte ne précise qu’il s’agira de nommer forcément des femmes, l’on est en droit de le soupçonner alors que le Chef de l’Etat en Homme de parole, met tout en œuvre pour consacrer la décennie 2015-2025 à la femme et à son essor socio politique et économique, dans le concert de la Nation.
Par ces décisions, le Distingué Camarade Président Ali Bongo Ondimba veut rétablir l’équilibre, l’ordre, la cohésion au sein du peuple gabonais, ramener le vivre ensemble au-delà d’intérêts égoïstes de certains et des desseins machiavéliques des autres.
Il s’agit également pour le Président de la République de faire évoluer les institutions nationales non selon les desiderata d’une poignée, mais selon les règles démocratiques modernes, en intégrant le contexte socio-politique gabonais.
Pierre NZAOU NZIENGUI,
Membre du Bureau politique – Commissaire aux comptes au Secrétariat Exécutif du PDG.