Dans un entretien exclusif accordé au quotidien l’Union ce vendredi 13 novembre, le porte-parole de la Présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, a annoncé que plusieurs hauts cadres de l’administration publique (budget, Trésor, Marchés publiques,…) qui se seraient rendus coupables de complicité dans la validation des fausses créances découvertes par la Task Force sur la dette intérieure seront traduits devant les tribunaux.
En effet, d’après les premières conclusions des premières enquêtes, l’implication de plusieurs responsables, notamment des régies financières, a été établi.
« Oui. Cela ne fait aucun doute. Certains dossiers laissent clairement, de manière flagrante, apparaître une complicité entre des opérateurs indélicats et de hauts cadres de l’administration.
Il y aura des poursuites judiciaires. D’où d’ailleurs la présence du parquet de la République et de l’agent judiciaire de l’Etat au sein de la taskforce.
Si elles sont reconnues coupables, alors les sanctions devront être exemplaires. On ne vole pas l’Etat impunément !
Le Président l’a martelé : il sera intraitable avec les corrompus. Sa ligne politique en la matière est limpide : c’est celle de la tolérance zéro. Désormais, c’est à la Justice de faire son travail », a prévenu Jessy Ella Ekogha.
Les patrons d’entreprises incriminées seront également traduits devant les tribunaux.
« L’objectif de l’Etat est de payer, en totalité et dans les meilleurs délais, ce qu’il doit effectivement payer.
Pour preuve, à date, toutes les dettes de moins de 70 millions ont déjà été soldées pour un montant de 4 milliards de francs CFA. En revanche, l’Etat ne paiera pas ce qu’il ne doit pas payé. N’en déplaise à certains, il ne se laissera pas voler.
Ce message, clair et puissant, est à positif à la fois pour les contribuables ; pour les entreprises et les investisseurs ; mais aussi pour les bailleurs internationaux et les investisseurs extérieurs qui constatent qu’au Gabon, la bonne gouvernance progresse et la corruption régresse
En vérité, dans cette affaire, les seuls qui ont à s’inquiéter, ce sont les aigrefins, c’est à dire les entreprises qui ont tenté de frauder et leurs complices », a souligné le Porte-parole de la présidence de la République.
(Source : L’Union )