C’est ce qu’affirment de nombreux observateurs de la vie politique nationale qui, n’hésitent d’ailleurs plus à accuser Paris d’instrumentaliser la justice pour faire pression sur Libreville.
En effet, c’est seulement dix jours après l’officialisation de la décision du Gabon d’adhérer au Commonwealth (organisation rivale à la Francophonie), que banque BNP Paribas a été mise en examen pour « blanchiment de corruption et de détournement de fonds publics » dans l’enquête sur le patrimoine en France de la famille du défunt président gabonais Omar Bongo.
Une information qui, dans un curieux, très curieux hasard de calendrier, a été largement relayée par l’Agence France Presse le jeudi 20 mai, jour de la rencontre entre le Premier ministre britannique Boris Johnson et le chef de l’État Gabonais Ali Bongo Ondimba à Londres.
Pour rappel, depuis une dizaine de jours, le président gabonais Ali Bongo Ondimba se trouve en visite de travail à Londres où il y a rencontré le Prince Charles, le premier ministre Boris Johnson, ainsi que la secrétaire générale du Commonwealth Patricia Scotland.
Lors de ses différentes rencontres, les discussions ont été pour le moins concluantes puisque l’adhésion du Gabon pourraient être officialisée dès cette année à l’occasion du prochain sommet du Commonwealth prévu à Kigali au Rwanda. Une adhésion du Gabon au Commonwealth qui n’est visiblement pas d’un bon goût du côté de la France qui, pour faire pression sur le Gabon, sort la carte de l’instrumentalisation de la Justice.
Une carte déjà vouée à l’échec car, « dans ce dossier ni le président de la République Ali Bongo Ondimba, ni son épouse, ni ses enfants ne sont mis en cause », indique une source au sein du gouvernement gabonais.